Billet d'excuse pour absentéisme récurrent
Ce blog risque de me virer pour absentéisme si je continue comme ça.
Je pourrais fournir des excuses :
- Nous traversons la période mouvementée de formulation des vœux d’orientation des élèves : ils sont inquiets et avides de conseils, je n‘ai pas une minute à moi et je passe quelque chose comme 40 heures au lycée à discutailler et éplucher le site de l’ONISEP avec chacun des 29 élèves dont j’ai accepté d’être la prof principale. Tout cela ajouté aux conseils de classe du 2ème trimestre.
- Mes terminales viennent de s’apercevoir qu’ils avaient un examen à passer dans moins de deux mois. Tout à coup, ils sont devenus beaucoup plus volontaires pour plancher et me demandent des sujets d’examens à qui mieux mieux. Je ne sais pas dire non quand des élèves se mettent à vouloir travailler. Et j’ai trois terminales. Du coup, chaque soir j’ai quelque chose comme 4 heures de correction de copies. Je corrige partout, tout le temps, dans le métro, le bus, le RER.
- Ma fille a attrapé des poux. Nous avons donc ajouté trois quart d’heure d’épouillage, shampoing avec 20min de temps de pause + passage de peigne fin, tous les soirs à notre emploi du temps déjà chargé. . J’ai l’impression de me battre contre des moulins car tous les soirs elle en rapporte de nouveaux. Apparemment la lutte des autres parents n’est pas aussi obsessionnelle et systématique que la mienne. Je me demande même s'ils ont remarqué quelque chose. Pourtant la maîtresse a fait coller un mot d'avertissement dans les cahiers des bambins. Heureusement, mes cheveux à moi doivent dégager trop de toxines : ces charmants visiteurs n'en veulent pas. Ce qui n’empêche que ma tête me démange comme pas permis. Je me retiens pour ne pas me gratter en cours. Ouh la prof a des poux ! J’ai demandé à trois personnes différentes de regarder ma tignasse : mon mari, ma maman et même ma meilleure copine. Rien, nada, même pas une seule lente. Suite à cet acte d’intimité avancé (on épouille pas n'importe qui...) , ma copine - en plein houleuse instance de divorce - m’a déclaré, en rigolant, que nous étions prêtes pour une colocation toutes les deux. Si je considère juste l’aspect pratique, j’en sortirais effectivement gagnante : elle épouille très efficacement, elle cuisine mieux et plus léger que mon mari, elle aime le poisson et le fromage contrairement à mon mari, elle a deux fils avec lesquels ma fille s’entend super bien : cela lui ferait deux frères gratis, et je ne culpabiliserai plus de ne pas faire un nouvel enfant. Je n’ai pas bien compris pourquoi mon mari n’a pas trouvé ça drôle du tout et s'est mis à essayer de limiter ses innombrables heures sup, héhé...
Donc mea culpa, mais le blog et les ricochets attendront bien un peu que je rattrape un peu de temps libre.