Trouver sa place dans ses cauchemars
Un peu de tension au lycée en ce moment. Rien de bien grave ni d'intéressant et rien non plus dont je puisse parler ici. Ce qui m’intrigue c’est plutôt la façon quelque peu surprenante dont j’ai revisité tout cela au cours de la nuit, et l’étrange cauchemar très parlant dont je me suis souvenue au matin.
C’est classique ça chez moi, je ne me souviens presque jamais de mes rêves au cours de l’année scolaire, mais que dès que l’été arrive, que mon esprit se vide de la tension des cours, mon subconscient se rappelle à moi. Il va sans dire que cela, Dieu (!) merci, n'a pas grand chose à voir avec la scène initiale: la nuit, comme tout un chacun, j'ai pas mal d'imagination.
Bref, j’ai donc rêvé que nous changions de proviseur. Une cérémonie était alors organisée au lycée qui pour l’occasion ressemblait beaucoup aux locaux de la Sorbonne. Mes collègues et moi sommes assis dans une grande salle, une sorte d’amphi. J’occupe un strapontin à gauche de la salle. Tout à coup, je m’aperçois que la cérémonie en question est en fait une messe officiée par un prêtre en blanc et broderies dorées. Un prêtre ! Une messe catholique ! Je suis bouleversée et décide de sortir. Je m’aperçois que je suis en fait à droite de la salle. Je suis la seule à boycotter la cérémonie. Je ne distingue de mes collègues que des pantalons de couleur bleu marine, aux plis impeccables.
Je suis devant l’édifice maintenant. Qui s’est transformé en église. Je cherche quelqu’un avec qui partager mon désarroi. Il n’y a personne d’autre que L. un élève atypique de première bac pro, l’un des rares élèves du lycée qui dévore les livres du CDI et dont j’apprécie toujours la présence discrète et les interventions en cours. L me parle et me dit que j’ai tort de m’effondrer ainsi que j’aurais dû le savoir que c’est tous des cons. Plus il parle, plus je suis atterrée, en effet il me tutoie et je ne réagis même pas !
Je me suis réveillée en nage. Ce matin-là je surveille les épreuves de français et d’histoire .