Ada ou l'île déracinée
Ada, veut dire dans ma langue maternelle "Ile". J'ai longtemps rêvé de donner ce prénom à ma fille. A cause aussi de sa polysémie, et de sa neutralité culturelle. Je n'y ai renoncé que récemment pour ne pas isoler un petit être par des flots imprévisibles.
Alors je l'adopte pour ce blog. Qui sera égocentrique. Tant pis.
Après avoir fermé mon premier blog, j'ai pas mal médité sur les reflexions de Dominique (le champignacien) sur le blogue et le mysticisme. Je les ai trouvées très pertinentes, en ce qui me concerne en tous cas.
J'ai essayé de digérer mes bouderies vis à vis de mon idée de moi-même, des limites du blog, de mon inconscience, et de bien d 'autres choses. Et force fut de constater que je n'en avais pas fini avec ce mode d'expression, d'introspection, de reconstruction, d'attribution forcené d'un sens à mon chaos quotidien, de récréation, d'échange aussi qu'est le blog. Alors j'ai replongé. Quand on est sur une île c'est plus facile...
Et puis j'ai changé de nom. Puisque je peux, je ne vais pas m'en priver. A vrai dire j'adore mon prénom à moi, le vrai, celui que mes parents m'ont donné, et qui me va bien je trouve, mais je suis encore trop timide pour le libérer sur internet comme ça au vu et au su de tous, il est trop rare pour être discret. Ca sera peut-être l'étape d'après. Je regarde mon nouveau nom avec un peu de timidité, de retenue, d'attente aussi. Nous nous apprivoisons dans la méfiance. Je crois que Virginia Woolf l'a utilisé je ne sais plus dans quel livre. Si ce n'est pas de la volonté de filiation ça ! J'espère que mon vieux pesudo ne m'en voudra pas, il était la première mue.