Des calculs...
Samedi matin c’était le conseil de l’école de ma fille. J’en suis sortie perplexe. La capacité de prévision du Rectorat laisse admiratif.
Une fermeture de classe est envisagée pour la rentrée. Mais pas décidée. On ne sait jamais. « On » a constaté que les effectifs à l’entrée en CP baissaient. Pourtant moi je me souviens qu’il y avait eu un boom des naissances en 2000. Comment expliquer la baisse alors ? Où ils sont tous ces enfants ?
L’école de ma fille est située dans un arrondissement à priori populaire mais qui s’embourgeoise de plus en plus. Les familles les plus modestes, souvent aussi celles qui ont le plus d’enfants (souvent hein pas toujours… ;-)) ne peuvent plus faire face à la flambée des loyers et déménagent.
Elle est logique alors la décision de fermeture ?
Ben… non parce que toutes les familles ne partent pas quand même…
Mais mais mais, l’annonce de la décision de fermeture de classe a une conséquence tellement prévisible que je peine à croire que nos technocrates ne l’aient pas prise en compte.
Quelle est-elle cette conséquence fâcheuse ? Celle de faire peur aux familles qui se disent :« Nos enfants ne vont-ils pas se retrouver dans des classes surchargées, serrés comme des sardines et privés de sollicitude professorale ? »
De fait, ces parents ont un peu raison, puisqu’on ne compte pas moins de 28 élèves par classe en CM1 CM2.
Du coup… de plus en plus de familles inscrivent leurs enfants à l’école privée qui est juste en face et qui prospère, elle ! A tel point d’ailleurs qu’elle a acheté l’immeuble voisin pour y ouvrir de nouvelles classes de … CP, bingo.
A la rentrée des classes, je sens qu’on nous dira : « et bien vous voyez que nous avions raison de prévoir la fermeture d’une classe, finalement on a encore moins d’élèves que prévu ! »