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Iles où l'on ne prendra jamais terre
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19 juin 2006

Des calculs...

Samedi matin c’était le conseil de l’école de ma fille. J’en suis sortie perplexe. La capacité de prévision du Rectorat laisse admiratif.
Une fermeture de classe est envisagée pour la rentrée. Mais pas décidée. On ne sait jamais. « On » a constaté que les effectifs à l’entrée en CP baissaient. Pourtant moi je me souviens qu’il y avait eu un boom des naissances en 2000. Comment expliquer la baisse alors ? Où ils sont tous ces enfants ?

L’école de ma fille est située dans un arrondissement à priori populaire mais qui s’embourgeoise de plus en plus. Les familles les plus modestes, souvent aussi celles qui ont le plus d’enfants (souvent hein pas toujours… ;-)) ne peuvent plus faire face à la flambée des loyers et déménagent. 

Elle est logique alors la décision de fermeture ?

Ben… non parce que toutes les familles ne partent pas quand même…
Mais mais mais, l’annonce de la décision de fermeture de classe a une conséquence tellement prévisible que je peine à croire que nos technocrates ne l’aient pas prise en compte.
Quelle est-elle cette conséquence fâcheuse ? Celle de faire peur aux familles qui se disent :«  Nos enfants ne vont-ils pas se retrouver dans des classes surchargées, serrés comme des sardines et privés de sollicitude professorale ? »
De fait, ces parents ont un peu raison, puisqu’on ne compte pas moins de 28 élèves par classe en CM1 CM2.
Du coup… de plus en plus de familles inscrivent leurs enfants à l’école privée qui est juste en face et qui prospère, elle ! A tel point d’ailleurs qu’elle a acheté l’immeuble voisin pour y ouvrir de nouvelles classes de … CP, bingo.

A la rentrée des classes, je sens qu’on nous dira : « et bien vous voyez que nous avions raison de prévoir la fermeture d’une classe, finalement on a encore moins d’élèves que prévu ! »

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Commentaires
I
Ada, tu as tout compris.<br /> <br /> Laurence PARISOT, présidente du Medef affirme :<br /> "Peut-être qu'il y a 15.000 postes qui seront supprimés du côté de la fonction publique, mais je tiens à faire ici une annonce, nous dans le secteur privé, nous avons 600.000 postes à pourvoir chaque année à partir de cette année et jusqu'à l'année 2015".
T
et ce n'est qu'un début...
D
En d'autres termes : comment saborder l'école publique au profit de l'enseignement privé...
B
Les calculs rectoraux (?) m'ont toujours laissée perplexe ... Dans mon ancien lycée, j'occupais un poste attribué à un TZR depuis 7 ans ... Chaque année, le proviseur demande à ce que ce poste soit transformé en poste fixe puisque chaque année les effectifs de ce lycée augmentent (d'ailleurs, durant les quelques années où j'y ai enseigné, j'avais 21 voire 22h de cours au lieu de 18)mais, au cas où ce poste ne serait plus nécessaire "un jour", la transformation en poste fixe est toujours repoussée. Du coup, je suis partie la mort dans l'âme obtenir un poste fixe ailleurs et j'ai été remplacée ... par un TZR qui fait des heures supp'!
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